Les vols
Aller : Muret-Montpellier Candillargues
Vol local Montpellier : le vol de rallye de précision
Vol retour
L'Ă©quipage
Vol aller : Grégoire
Local : Vincent (pilote), Grégoire (navigateur)
Vol retour : Christian (co-organisateur)
Publié par cchaix le 16 mai 2017 à 23:20
(précédemment publié sur Medium)
Samedi 22 Avril, en route pour Montpellier
Il est a peu près 6h00 quand nous nous retrouvons Ă l’aĂ©roclub. Une lueur pointe Ă l’horizon le ciel est extrĂŞmement clair, une belle journĂ©e s’annonce.Â
On prépare l’avion dans le hangar. Grégoire fera la branche LFBR - LFNG, Vincent pilotera la branche de navigation du rallye à Montpellier, Christian fera le LFNG-LFBR.
Les codes OACI, des indicateurs d’aérodromes. LFBR : Muret, LFNG : Montpellier-Candillargues.
7h06, notre avion, le DR400 F-GMXS, décolle, le temps s’annonce magnifique.
Petit message pour Antoine qui n’a pas pu participer au dernier moment. Nous passons rapidement le point de cheminement SA («les boucles de l’Ariège») dans l’axe du départ, en contact avec Toulouse Info, et poursuivons dans notre lancée pour Carcassonne que nous avons la chance d’admirer au petit matin en survolant la cité fortifiée par le Sud.
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La suite du trajet nous emmène vers Narbonne. Une couche de stratus se profile à 1000 pieds sol sur une bonne vingtaine de milles. Nous prenons un petit peu d’altitude et passons en VFR on top.
VFR on top : survol d’une couche soudée de nuages
La vue est magnifique et la situation sous contrôle. Au nord le ciel est dégagé et le sol est en vue: on a toujours la possibilité de retrouver la vue du sol si la situation se gâte plus devant.
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La couche se dissipe rapidement et nous arrivons Ă Narbonne que nous contournons par le nord pour ensuite rejoindre le rivage.
Un ciel rempli de bleu
Petit transit côtier via Gruissan-Plage, Valras-Plage, le Cap d’Agde, Sète, puis Montpellier apparaît et nous croisons les axes de LFMT (Montpellier Méditerranée).
Le contrôle nous réserve un accueil courtois mais un brin d’interrogation se fait sentir. Il semble surpris par le rassemblement. On se retourne vers Christian qui se cache en place arrière. Et oui ! on tient un coupable : on a la chance d’avoir un des organisateurs à bord... pratique pour répondre aux questions de la contrôleuse qui souhaite savoir depuis quand est organisée la manifestation et par qui. Après ces échanges rapides, nous nous annonçons pour Candillargues, et nous posons en 32 après une étape de base et une finale au-dessus de l’étang de l’Or.
Nous arrivons aux hangars de l’Aéroclub de Camargue. Les autres concurrents nous attendent déjà et les organisateurs sont contents de nous voir arriver: Christian a glissé dans l’avion l’ensemble des enregistreurs GPS qui vont servir lors du rallye ainsi que qu’un certain nombre de documents qui vont être distribués aux concurrents.
C’est un accueil chaleureux qui nous attend. Félice nous souhaite la bienvenue immédiatement avec un grand sourire, le petit déjeuner est lancé et c’est l’occasion de faire connaissance avec les différents équipages. Les équipages viennent ici pour apprendre bien que certains aient une expérience plus ou moins significative des rallyes. L’aéroclub de Camargue dispose d’un hangar volumineux, il y a de la place, et un magnifique Stampe se laisse admirer à l’intérieur.
Le briefing
Un rapide briefing météo est expédié: CAVOK généralisé quasi pas de vent, pas grand-chose à signaler. Une attention particulière est demandée pour la prise de contact avec l’aérodrome de Nîmes en cours de Rallye et il faut bien rester conscient de la proximité de la classe D de l’aéroport de Montpellier en bordure de tour de piste, notamment à l’arrivée. Damien Vadon, champion du monde en titre de pilotage de précision, est présent à cette initiation, et délivre ensuite quelques conseils aux participants. Les grands principes du déroulement d’un rallye sont expliqués ainsi que les critères de notation.
L’esprit est vraiment positif, on sent que la manifestation a Ă©tĂ© organisĂ©e dans le but de faire dĂ©couvrir et partager cette discipline. Les intervenants sont très calĂ©s et ont plaisir Ă transmettre et faire dĂ©couvrir. Pas de questions idiotes, les rĂ©ponses sont dĂ©taillĂ©es, l’envie d’aider est vraiment lĂ pour que chaque participant prenne le maximum d’information et d’élĂ©ments.Â
Le principe en or : il faudra être à l’heure..... en fonction de la vitesse propre annoncée par chaque équipage une heure de décollage est fixée par l’organisation. On laisse à chacun le temps de réfléchir et même de modifier cette valeur. L’ordre de décollage des appareils est fourni, ainsi que les énoncés. Une feuille où figurent les photos des points de passage, une page contenant des points à reconnaitre et qui seront survolés pendant la navigation. Il faudra les identifier et les positionner sur la carte routière à l’échelle 1/200 000e fournie et préciser l’heure de survol.
On trace notre navigation sur la carte, la navigation se dessine :
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Nous passons à présent au minutage sur la carte de navigation.
Le but étant de marquer sur chaque branche chaque minute et calculer le temps cumulé depuis le départ.
Cela permet de se situer tout au long du vol par rapport au timing thĂ©orique et ainsi modifier sa vitesse ainsi pour passer au bon endroit au bon moment.Â
Nous perdons un peu de temps, et nous laissons happer par nos activités. Nous avons noté l’appareil nous précédent lors du briefing. C’est un très mauvais repère, les changements de vitesses des uns et des autres ont changé l’ordre de départ, il faut s’en tenir à l’heure de départ indiquée par l’organisation.
La navigation
Nous montons dans l’avion, pas encore conscients que nous sommes vraiment en retard. Pas trop inquiet car l’avion devant nous prĂ©cĂ©der est encore vite.Â
On allume la radio, l’organisation sol nous préviens " Vous êtes en retard??? ".. Peu importe nous décidons de focaliser notre timing sur le starting Point. C’est ce point que nous prenons comme étant le point 0’00.
DĂ©collage, dès lors les choses s’enchainent rapidement. Il faut gĂ©rer le cap et la vitesse tandis que le navigateur se focalise sur le timing. Rapidement nous essayons de nous intĂ©resser aux photos en route. Pas toujours facile, une seule feuille. Il aurait fallu dĂ©couper les images pour les coller ici et lĂ dans le cockpit.Â
Les points de passage s’enchaînent et, malgré un sentiment de flottement pour réaliser la tâche de reconnaissance des photos en route, en début d’épreuve on parvient à en reconnaître un bon nombre.
Les appareils se suivent et la fin de la navigation approche. L’intégration se fait en auto-information, en prenant soin de bien se situer par rapport aux autres concurrents.
Retour au sol
De retour au sol, chacun est conviĂ© Ă partager le repas concoctĂ© par les organisateurs locaux. Le hangar de l’aĂ©roclub est mis Ă disposition, et le dĂ©pouillage des donnĂ©es des enregistreurs GPS commence.Â
Ce fut encore un moment convivial, qui permet d’échanger avec des personnes éventuellement intéressées pour se lancer dans le rallye aérien. Les organisateurs font partager cet intérêt pour cette discipline et encouragent les curieux à se lancer dans cette activité qui reste abordable dans la catégorie « sport aérien ».
Pour se lancer, il suffit de participer, la progression vient en pratiquant. La motivation et la pratique ouvrent la porte Ă des progrès significatifs et l’accès Ă des classements.Â
Après un repas buffet dessert et cafĂ©, et une petite pause digestive, les rĂ©sultats sont fournis Ă titre indicatifs.Â
Les Ă©quipages sont classĂ©s par rapport aux portes franchies ainsi qu’à leur Ă©cart temporel par rapport Ă la trace thĂ©orique.Â
Pour notre part, la trace est acceptable malgré quelques écarts sur la fin, en revanche notre retard au départ et en cours de vol nous vaut des pénalités importantes qui nous renvoient très très loin dans le classement.
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Peu importe : on est là pour apprendre, et c’était intéressant. On fera mieux la prochaine fois. Concernant les photos en route, on se débrouille pas trop mal, on trouve 5 photos sur 6.
On a vu que l’une des règles d’or est de se fixer des heures limites pour la préparation de la nav, aller vers l’avion, démarrer, rouler etc. Ensuite, une bonne répartition des tâches et l’affichage des photos dans le cockpit permet de mieux visualiser les éléments à rechercher. Enfin, l’évaluation en permanence de son retard/avance par rapport à la nav théorique demande une certaine pratique.
Le retour
Une fois les rĂ©sultats fournis, petite photo souvenir du groupe et les 12 Ă©quipages rentrent Ă leur terrain de provenance.Â
On se sĂ©pare des organisateurs locaux, et nous avons l’honneur de rencontrer la gendarmerie qui se propose de nous accompagner jusqu’à notre appareil. Nous avons droit Ă un petit contrĂ´le en bonne et due forme des papiers de l’avion et du pilote, puis nous nous installons Ă bord de l’avion.Â
Le trajet du retour sera intéressant. Départ de Candillargues, puis survol à la verticale de l’aéroport de Montpellier Méditerranée, puis de celui de Toulouse-Blagnac via les reliefs de l’arrière-pays héraultais…et l’aérodrome de Graulhet (Tarn), d’où un autre équipage était venu. Le vol se termine par une arrivée raccourcie à Muret, en provenance directe de Blagnac.
Une bonne journée en somme, avec deux itinéraires aller/retour sympathiques, des conditions météo très favorables et une initiation à la pratique du rallye compétition encadrée et enseignée par une organisation très volontaire. Bravo aux initiateurs du projet !