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Un récit initialement publié sur Medium
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Le rallye du club : une journée qui rassemble - Aéro-Club Jean Mermoz - Medium
En ce premier samedi du mois d'octobre, rendez-vous était donné à l'aéroclub pour le rallye annuel. Pilotage pur et dur Suivant la coutume, la matinée est dédiée à "la mania", soit une épreuve de maniement de l'avion : Jean-Claude ayant mis au point deux énoncés, chaque participant a tiré au sort l'exercice sur lequel il allait être évalué.
En ce premier samedi du mois d’octobre, rendez-vous était donné à l’aéroclub pour le rallye annuel.
Pilotage pur et dur
Suivant la coutume, la matinée est dédiée à «la mania», soit une épreuve de maniement de l’avion : Jean-Claude ayant mis au point deux énoncés, chaque participant a tiré au sort l’exercice sur lequel il allait être évalué. Cette épreuve permet de «faire des gammes», presque comme la Castafiore, en combinant des manœuvres plus souvent réalisées pendant la formation de pilote.
La mania : à quelle sauce vais-je être mangé ?
Chacun avait le choix de l’avion, du Cessna 152 au DR400, pour certains un avion familier, pour d’autres un vol qui était l’occasion de découvrir un nouvel appareil !
Au total, neuf pilotes se sont frottés à l’exercice.
Naviguer : l’art de ne pas se perdre
Après la pause déjeuner, place à l’épreuve de navigation.
La nouveauté cette année : comme en mania, deux énoncés. Autre nouveauté, cette fois c’est Christian qui s’y colle.
Ces deux énoncés consistent à réaliser sensiblement le même vol, mais avec des méthodes différentes. Les «points tournants», lieux d’inflexion de la trajectoire, sont presque les mêmes, mais dans le premier cas, l’habituelle carte aéronautique au 1/500 000e est employée ; dans le second, c’est une carte routière au 1/200 000e, où les éléments aéronautiques clés sont reportés.
Deux cartes, deux échelles : deux visions totalement différentes
Après avoir suivi une formation de routeur organisée par la Fédération Française Aéronautique en vue de préparer l’activité sportive de rallye aérien dans la région, ce rallye fait figure de baptême du feu.
Car le rallye aérien en conditions de sport ne consiste pas qu’à rallier des points les uns après les autres, mais aussi les relier par des trajectoires directes, à vitesse constante, et le tout sous l’oeil d’un mouchard GPS qui sera dépouillé après le vol, pour valider le suivi du tracé.
C’est donc tout autant un défi pour les participants que pour l’organisation.
Après la préparation du tracé, réalisée par les 2 équipages de navigation «classique» et les 4 (!) équipages de navigation «compétition», il est temps de se mettre en vol.
Pour les premiers, l’évaluation consiste à identifier les photos des points tournants, ainsi qu’à réaliser le vol dans un temps imposé, entre le décollage et le retour à la verticale de l’aéroclub.
Pour les seconds, seront évalués : le sens de passage de chaque point, le chrono à chaque point, le suivi du tracé…et si ce n’était pas assez, trouver des repères sur photo, situés entre chaque point, en indiquant à quelle distance du précédent elle se situe. Le tout avec deux enregistreurs GPS à bord.
Patrouille de France à l’Isle en Dodon
L’après-midi s’écoule, et avec elle son lot d’impondérables : un équipage doit écourter son tracé pour rester à bonne distance des Alphajet tricolores, l’autre manque un point tournant à cause du grain qui y a glissé, les heures passent.
A mesure que chaque équipage revient de vol, selon son choix, le chrono est arrêté ou les enregistreurs GPS exploités. Des tendances se dégagent, que le défilé des vols confirme ou chamboule.
Fin des vols
Les avions tous rentrés, le dépouillement est toujours en cours, le temps de maîtriser le dernier outil qui permet l’affichage ci-dessus : les traces GPS des équipages ayant navigué avec la carte au 1/200 000 e.
Pendant ce temps, le banquet gaulois (sans barde bâillonné ni sanglier à rôtir !) se prépare, et les vainqueurs sont finalement proclamés.
Le temps de dépouiller les tracés, les résultats seront finalisés le lendemain, pour une première épreuve notée informatiquement.
Au final, l’équipage vainqueur du rallye “compétition” (tracé vert sur l’illustration plus haut) est celui qui avait pris part au rallye Grass Cockpit, en juin cette année : mais ce sera l’objet d’un autre récit…